Le paludisme étant non seulement la maladie endémique la plus répandue au Cameroun, mais aussi la plus mortelle, est depuis plusieurs décennies sujet à de nombreuses stratégies de riposte. Malgré les efforts du Gouvernement, le Cameroun figure parmi les 11 pays les plus touchés au monde. Pour une énième fois, le Ministère de la santé publique en partenariat avec lmpact Santé Afrique a réuni à Douala, ce lundi 18 et ce jusqu’au 21 décembre 2023, toutes les sectorielles pour un atelier de revue de la proposition du cadre multisectoriel pour la lutte contre le paludisme au Cameroun.
Les statistiques le démontrent à suffisance, le Cameroun enregistre chaque année, au moins 6 millions de cas et 4000 décès et que le paludisme représente environ 50% des causes d’hospitalisation. Les enfants de moins de 5 ans représentent 60% des décès et les femmes enceintes constituent les groupes les plus vulnérables.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle les pays et les partenaires mondiaux dans le domaine de la santé à intensifier la lutte contre le paludisme, une maladie qu’il est possible d’éviter et de traiter mais qui fait encore des centaines de milliers de morts chaque année. Il faut des interventions mieux ciblées, de nouveaux outils et un financement plus important pour changer le cours des choses au niveau mondial et atteindre les objectifs convenus à l’échelle internationale. C’est dans cette veine que le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) et ses partenaires nationaux et internationaux ont initié le mouvement national dénommé « STOP MALARIA ! ». Il s’articule autour du thème : « la femme et l’enfant au cœur de la lutte. Agissons Maintenant ! ». Il est porté par la Première Dame du Cameroun, madame Chantal Biya. L’objectif de ce mouvement est de promouvoir une solidarité nationale en vue d’accentuer la lutte vers l’élimination du paludisme.
La tenue du présent atelier vient donc à point nommé, la cérémonie d’ouverture des travaux de ce 18 décembre a eu lieu en présence, des députés, des responsables des secteurs publics et privés, et présidée par le Secrétaire Permanent du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), Joël Ateba, représentant le Ministre de la santé publique. Il sera question au cours des travaux, de présenter la proposition du cadre multisectoriel de lutte contre le paludisme au Cameroun ceci dans le but d’amener les différents départements ministériels à apporter leurs contributions/inputs pour une multisectorialité dans le cadre de la lutte contre le paludisme.
Conscient du fait que, pour le bien-être de sa communauté, son développement économique parce qu’une population en bonne santé est une population qui va se développer, le Cameroun a adhéré à l’initiative « Roll Back Malaria » (RBM), des efforts conséquents ont été déployés par le Gouvernement dans la lutte contre le paludisme dans le but de l’éradiquer. Mais, le Cameroun est encore loin d’atteindre l’objectif d’élimination du paludisme en 2035. Au vu de ces insuffisances, en 2021, le PLNP et ses partenaires nationaux et internationaux ont lancé le mouvement national dénommé « STOP MALARIA ! »
Pour le Dr MANAOUDA Malachie ministre de la santé publique « ce mouvement est celui d’action et solidarité nationale, STOP MALARIA prône l’engagement décisif des décideurs dans tous les domaines ( institutions, organismes et Entreprises du secteur publiques et privées), et de tous les leaders communautaires ( élus locaux, parlementaires, chefs traditionnels, leaders religieux, réseau associatifs…). A travers ce grand mouvement, notre intérêt sera d’accentuer la lutte vers élimination du Paludisme au Cameroun à travers des actions porteuses de visibilité. Plusieurs acteurs au niveau communautaire ont déjà emboîté le pas dans la lutte, bien même avant cette sonnette d’alarme. »
Une mobilisation multisectorielle est donc capitale, pour une éradication du paludisme au Cameroun.
Pelagie Mabamb