Les victimes ont été tuées dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 juin 2023 dans la localité de Big Babanki.
Une douzaine de civils ont été tués dans le village Kejom Keku (Big Babanki) le week-end dernier. Parmi les personnes décédées, certaines tentaient de fuir la localité en se rendant à Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest située à une quarantaine de kilomètres. Certains corps sans vie ont été abandonnés au niveau d’un péage sur la route Babanki-Bambui. D’autres ont été abandonnés dans la brousse non loin du péage et ont été retrouvés plus tard, informent plusieurs médias en ligne.
Selon des témoignages recueillis par les mêmes sources, des personnes tuées étaient des civils. Des robes ont été trouvées dans des sacs de certaines qui étaient en route pour Bamenda. Les autorités administratives locales auraient confié que les victimes ont été tuées par balles. Et à la suite de ce carnage, certains leaders séparatistes comme Mark Bareta, accusent l’armée régulière d’avoir tué des civils et déclaré que c’était des séparatistes, tandis qu’une source proche des autorités pointe du doigt des combattants séparatistes. L’ouverture d’une enquête comme dans le cas de Ngarbuh le 29 février 2020 permettrait d’en déterminer les auteurs.
Cette tuerie survient près d’un mois après l’enlèvement par des séparatistes dans la même localité, le 20 mai 2023, d’une trentaine de femmes protestant contre l’institution d’une taxe irrégulière. Les ravisseurs les ont libérées deux jours plus tard. De sources médiatiques, ce rapt a conduit à l’installation d’une base armée dans la zone, à la demande des chefs traditionnels locaux. Ce qui aurait intensifié les actions militaires aux fins de traquer les séparatistes présents.