En vue de contribuer à la réduction de la mortalité, de la morbidité et des handicaps dus aux maladies évitables par la vaccination, une réunion des Directeurs du PEV de l’Afrique Centrale se tient dans la capitale économique du Cameroun (Douala), depuis le 18 juillet 2023 et prendra fin le 20 juillet 2023.
La pandémie de COVID-19 de ces trois dernières années a exercé une pression sans précédent sur les économies et le secteur de la santé dans tous les pays. C’est pourquoi les systèmes de santé des pays ont dû réagir à la pandémie en contribuant au processus d’introduction du vaccin la plus importante et la plus complexe de l’histoire de l’humanité.
En Afrique centrale, selon les données WUENIC de 2019 à 2021 environs 5.127,801 millions d’enfants, n’ont reçu aucune dose de vaccin. Ce recul de la vaccination a conduit à l’accumulation de cohortes d’enfants susceptibles aux maladies évitables par la vaccination (MEV), au retard dans l’introduction de nouveaux vaccins et donc l’augmentation du nombre d’épidémies de rougeole, de VDPV, de fièvre jaune et des autres MEV.
Tous ces aspects ont motivé les rencontres des Directeurs Généraux du PEV.
Présidée par Dr Charlotte Moussi Représentante du MINSANTE, et en présence des Directeurs Généraux de la Santé, des Directeurs des Programmes Nationaux de la Vaccination, des Directeurs/Points focaux de la Santé maternelle et infantile, la Représentante de l’UNICEF Cameroun, des représentant les partenaires techniques et financiers, des points focaux PEV des bureaux pays de l’OMS, des points focaux PEV des bureaux pays de l’UNICEF, des Experts OMS venus de Genève, AFRO/IST, des Experts UNICEF : HQ/WCARO, des membres du Gavi Secrétariat/SCM, des Experts de Africa CDC, CDC, Atlanta, BMGF, USAID, CHAI et Médecins Sans Frontières.

Parmi les objectifs spécifiques de ces travaux, il y a : déterminer des causes et facteurs déterminants des enfants 0 dose et insuffisamment vaccinés et dégager les stratégies et activités spécifiques pour les rattraper, relancer et renforcer le système de vaccination dans les SSP.
« Au Cameroun, la situation épidémiologique est fortement marquée par la persistance de la circulation de poliovirus dérivé de souche vaccinale de type 2, avec la confirmation récente de trois nouveaux cas environnementaux dans la Région du Centre, un an après la conduite de 2 tours d’une campagne nationale de vaccination avec le nVPO2. Aussi, depuis le début d’année, 99 Districts de Santé sont entrés en épidémie de rougeole et 07 en épidémie de fièvre jaune.
Pour la vaccination de routine, le pays a enregistré une couverture de 80% en 2022 au penta 3 soit 768 647 enfants vaccinés sur 943 116 attendus », a précisé le Dr Charlotte Moussi. Elle a également ajouté « la population du pays et la cible vaccinale s’accroissent chaque année, les besoins du programme avec. Bien plus, comme les autres secteurs sociaux, la Santé et le Programme de vaccination sont confrontés à des contraintes dans le cadre de l’offre et de la demande de services. »
Pour le Dr Marthe Sylvie Essengue-Elouma Directrice Régionale Afrique centrale et de l’Ouest à Gavi,« A ces défis s’ajoute en 2023, l’introduction de nouveaux vaccins dont le plus emblématique est le vaccin contre le paludisme le lancement ou la relance du vaccin HPV, l’intégration de la Covid 19 dans la vaccination de routine et le renforcement de nos systèmes de santé afin qu’ils soient forts et résilients aux chocs dans le futur. C’est le cœur même de l’évolution de la stratégie 5.0 vers 5.1. »

Lors de son allocution, de Madame La Représentante de l’UNICEF, Madame Nadine PERRAULT, « L’Assemblée Mondiale de la Santé, qui a eu lieu du 21 au 27 Mai 2023 à Genève en Suisse, a évoqué l’occasion unique du point de vue épidémiologique, qui nous est offerte au cours des six prochains mois, d’éradiquer les chaînes restantes de transmission endémique du poliovirus sauvage. Les opérations doivent être adaptées pour atteindre les enfants non vaccinés ou sous-vaccinés restants dans certaines zones géographiques locales déterminées….. Les efforts visant à atteindre les enfants zéro dose (les enfants qui n’ont pas reçu une seule dose de vaccin) exigeront des efforts de la part des organisations et des individus à tous les niveaux – local, national et mondial – pour rattraper le retard pris dans la couverture vaccinale, et renforcer les programmes de vaccination. »

• Occasion pour ces participants de partager les expériences de leurs pays sur l’intégration de la vaccination dans les SSP en vue de tirer les leçons pour accélérer cette intégration dans les pays.
Le Ministre de la Santé Publique présidera la cérémonie de clôture de cette rencontre.
Pélagie Mabamb