Tenue le 30 octobre 2024, la session consacrée à l’évaluation de l’exécution du budget 2024, au 30 septembre, et à la présentation des orientations budgétaires pour l’exercice 2025, a connu des remous.

La maison de la culture Sawa a servi de cadre, le 30 octobre dernier aux travaux marquant la session ordinaire du conseil de communauté. Travaux présidés par le Maire de la ville Dr. Roger Mbassa Ndinè, en présence du représentant de l’Etat Marie Sylyac Mvogo  Préfet du département du Wouri. L’évaluation au 3è trimestre de l’exécution du budget de l’exercice et la présentation des orientations budgétaires pour l’exercice 2025, sont les points qui ont meublé l’ordre du jour.

S’appuyant sur le budget voté en début d’année, le patron de l’exécutif communautaire, avant de laisser la parole à ses collaborateurs pour plus d’explications, a lui-même dressé un bilan succinct de l’exécution du budget au 30 septembre 2024.

Pour un budget initialement voté en recettes et en dépenses à FCFA 63,9 milliards, porté par la suite à FCFA 77,27 milliards, les données à fin septembre 2024 font ressortir, les cumulées de recettes  élevées à FCFA 57,2 milliards pour les neuf premiers mois de l’exercice ; à savoir à FCFA 39,1milliards et FCFA 5,3 milliards respectivement pour les recettes fiscales et les recettes propres soit des taux de réalisation respectifs, par rapport aux prévisions, de 67,2 o/o et 58,5 % ; en augmentation de 19 % pour l’un et 0,6 % pour l’autre. Le cumul des recouvrements de recettes propres au 30 septembre 2024, s’élevait à FCFA 3,52 milliards, soit, à très peu de chose près, la même réalisation qu’au cours des trois premiers trimestres de 2023. Le cumul des recettes fiscales mobilisées à fin septembre 2024 s’inscrivait par contre, à FCFA 39,2 milliards, nettement en retrait par rapport à la réalisation cumulée des neuf premiers mois de l’année 2023, qui avait été de FCFA 46,9 milliard

Les dépenses, s’inscrivent dans le budget définitif des autorisations d’engagements d’un montant total de FCFA 1 39,1 milliards et, des crédits de paiements de FCFA 77 ,27 milliards ; à fin septembre 2024, il en découle que, les réalisations, relativement aux principaux indicateurs d’exécution budgétaire, sont de FCFA 95,7 milliards pour les engagements, FCFA 31 ,1 milliards pour les liquidations et, FCFA29,7 milliards pour ce qui est des ordonnancements ; les dépenses de fonctionnement inscrites au budget ont été engagées à hauteur de FCFA 25,7 milliards pour les neufs premiers mois de l’année, soit 62 o/o environ de la dotation annuelle, et elles ont fait l’objet, sur Ia même période, d’ordonnancements pour un montant total de FCFA 16,7 milliards, soit 40,3 % des crédits de paiement y relatifs ; quant aux dépenses d’investissement, elles ont été engagées à hauteur de FCFA 70 milliards en cumul sur les trois premiers trimestres, soit 74 o/o du montant total d’autorisations d’engagement de l’année pour cette catégorie de dépenses ; c’est donc un niveau des engagements de dépenses d’investissement, à fin septembre 2024, qui a fortement impacté par l’inscription de près de FCFA 41 ,5 milliards concernant la construction de la voie sur les berges du Wouri, infrastructure qui viendra, comme celles du corridor pilote de BRT et ses voies de rabattement, changer très significativement la physionomie de notre cité, en y améliorant tout aussi significativement les facilités de mobilité pour les personnes et les biens ; les ordonnancements, pour les dépenses d’investissement, se sont chiffrés au total à FCFA 13 milliards, soit 36,3 % du volume des crédits de paiements alloués à l’investissement pour toute l’année.

Au total, la performance budgétaire à fin septembre 2024, pour mitigée qu’elle pourrait paraître, n’est finalement que la résultante de tous nos efforts, inhibés toutefois et à plusieurs égards par des facteurs d’environnement hors de notre contrôle pour l’essentiel.

Il est à noter

C’est dans un contexte peu favorable, marqué par les effets néfastes des tensions internationales encore marqué par I’ impact sur Ie commerce mondial, des tensions internationales dues aux conflits. Le renchérissement des coûts de transactions qui en découle, affecte significativement les activités tributaires de flux d’approvisionnements extérieurs, que le budget de la Communauté Urbaine de Douala pour l’exercice 2024 a été exécuté, depuis Ie début de l’année.

« ll n’est point besoin de longs développements, pour vous faire comprendre que la Ville de Douala subit de plein fouet les effets néfastes de ces perturbations, lesquelles sont aggravées, au niveau des collectivités territoriales décentralisées, par les difficultés de trésorerie de l’Etat central qui génèrent des reversements de recettes fiscales fortement ralentis. » a fini par préciser le Maire de la ville

« Les difficultés d’un grand nombre de nos prestataires de services, êh rapport avec le renchérissement des coûts des biens importés, les reversements des recettes fiscales ralentis au niveau du Trésor public, des retards préjudiciables dans la passation des marchés du fait de certaines incompréhensions avec le dispositif de contrôle au niveau central, sont autant de facteurs qui auront impacté le rythme d’exécution du budget de Ia CUD au cours des trois premiers trimestres de I’ année. A ceux-ci, nous pouvons ajouter les perturbations climatiques qui ont négativement impacté le très sensible entretien de la voirie urbaine, déjà pénalisé par les retards inattendus dans le processus d’acquisition des engins pour notre Régie des Routes et des Constructions. Précisions qui pourraient taire.» les mauvaises langues.

L’objectif prioritaire de l’exécutif communautaire est de rendre la Ville de Douala de demain, une cité moderne, attractive aussi bien pour les investisseurs que pour les touristes, offrant à ses populations de bonnes conditions de vie et d’épanouissement.

Pour la préparation de son  plan d’actions et son budget pour l’année 2025, et avec le souci d’efficacité et de réalisme qu’appellent certaines échéances à venir, l’exécutif communautaire travaille des axes stratégiques tel que :  le renforcement et l’amélioration de la qualité des infrastructures urbaines et des mobilités ;  le renforcement de l’éclairage public ;  l’assainissement, la propreté et l’embellissement de la ville;  l’appui au développement économique et social.

«Nous avons encore trois mois pour parfaire. On n’a pas à s’inquiéter outre mesure. Il a recommandé cependant plus de collaboration entre tous les intervenants dans le processus d’implémentation de la décentralisation», a déclaré le Préfet Marie Sylyac Mvogo.

Disposant déjà d’une bonne base, avec les différentes articulations du programme DOUALA CLEAN CITY qui prend bien corps, ainsi que l’important portefeuille de projets dans les domaines de la réhabilitation et l’entretien de Ia voirie urbaine, la modernisation et l’extension du réseau d’éclairage public, la densification des installations de régulation de la circulation, le programme d’aménagement de drains et caniveaux supplémentaires, I’ opérationnalisation de la Régie de la Propreté Urbaine la Communauté Urbaine de Douala dans un avenir très proche compte passer du cap d’ambition à celui de réalisation.

Pelagie Mabamb

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